Melbourne dans le rétro

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Le premier tournoi du Grand Chelem de l’année en Australie s’est longtemps refusé aux Français(es). Depuis une petite vingtaine d’années, l’assertion est pourtant en train de se démentir. Melbourne est régulièrement le théâtre de performances inattendues. À quelques jours du début de l’édition 2018, retour sur les exploits des Bleu(e)s.

 

1995 : Moins d’un an après sa finale à Roland-Garros, l’heure de la confirmation est déjà arrivée pour Mary Pierce. La jeune Française (20 ans) fait les choses dans l’ordre. Elle élimine la n°2 mondiale Conchita Martinez en demi-finales avant de dominer la n°1 Arantxa Sanchez en finale (6-3, 6-2). Le tout sans perdre le moindre set tout au long du tournoi. Françoise Dürr, victorieuse des Internationaux de France en 1967, n’est plus la dernière lauréate française en Grand Chelem.

 

1997 : Des blessures sont venues perturber sa progression. Mary Pierce a reculé au classement (22ème, voir infographie) et se présente à Melbourne non tête de série. Elle parvient malgré tout à retourner en finale du tournoi australien. La native de Montréal ne peut cependant rien face à la nouvelle terreur du circuit féminin, Martina Hingis qui l’emporte sèchement 6-2, 6-2.

 

1999 : Elle n’a même pas vingt ans, arrive de nulle part et impressionne le monde du tennis avec son revers à une main. Amélie Mauresmo atteint la première finale en Grand Chelem de sa carrière après un match homérique en demi-finales face à la n°1 mondiale Lindsay Davenport (4-6, 7-5, 7-5). Mais la Suissesse Martina Hingis est trop forte et vient une nouvelle fois se mettre en travers du chemin d’une Française en finale (6-2, 6-3).

 

2001 : Avis de tempête sur Melbourne. La tramontane s’abat sur la Rod Laver Arena. Arnaud Clément balaie un jeune prometteur nommé Roger Federer, emporte l’ancien vainqueur du tournoi Evgeni Kafelnikov en quarts. Dans le dernier carré, l’Aixois retrouve son ami marseillais Sébastien Grosjean pour une demi-finale 100% provençale. Clément remonte un passif de deux manches à zéro après avoir sauvé une balle de match. En finale, épuisé et à bout de souffle, il s’incline face à André Agassi (4-6, 2-6, 2-6).

 

2006 : Elle a accédé au premier rang mondial en 2004, a remporté son premier gros titre aux Masters en 2005, mais Amélie Mauresmo court toujours après un succès en Grand Chelem. Elle atteint d’ailleurs cette année-là à Melbourne sa première finale depuis celle perdue en 1999. La Francilienne frustre toute la Belgique. Elle profite de l’abandon sur blessure en demi-finales de la Flamande Kim Clijsters puis bat la Wallonne Justine Hénin, victime de maux de ventre (6-1, 2-0, ab.). Pas la façon, mais l’ivresse : la Française soulève enfin son premier trophée en GC.

 

2008 : Richard Gasquet était attendu, Jo-Wilfried Tsonga a répondu. À Melbourne, le Manceau est sur un nuage. Il surprend Andy Murray au premier tour, broie Rafael Nadal en demi-finales. Sa puissance en coup droit fait des ravages. En finale, il mène un set à zéro face à Novak Djokovic. Jamais un Français n’avait été aussi proche d’une victoire en Grand Chelem depuis Yannick Noah en 1983. Mais rattrapé par son inexpérience, il perd les trois suivants et s’incline 6-4, 4-6, 3-6, 6-7.

TSONGA – NADAL (1/2 finale) EN CHIFFRES : RETOUR SUR UN MATCH EXCEPTIONNEL

 

 (Photo en une, de gauche à droite : Mary Pierce, Arnaud Clément, Amélie Mauresmo, Jo-Wilfried Tsonga)

Laurent MAJUREL

 

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