Anaëlle Leclercq, de Saint-Amand à Roland

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Couvée par la Fédération Française de Tennis, Anaëlle Leclercq, 16 ans, fait partie des espoirs du tennis français. Malgré un début de saison perturbé par les blessures, elle garde ses rêves intacts. 

Un défilé de courts , des balles jaunes qui volent dans les airs, des jeunes talents mais aussi Richard Gasquet ou Gilles Simon qui échangent des coups de raquette. Une journée habituelle au centre national d’entraînement du tennis français. À deux pas de Roland-Garros. Avant de glisser sur la terre battue ocre du tournoi de la Porte d’Auteuil, les espoirs de la petite balle jaune française font leurs gammes. Parmi eux, Anaëlle Leclercq, 16 ans. Venue de Saint-Amand-Montrond (Cher), la jeune joueuse découvre depuis septembre son nouveau centre d’entraînement. « Depuis l’âge de sept ans j’ai l’habitude de partir en tournoi donc ce n’est pas un problème d’être loin de chez moi. C’est une bonne structure, on a tout pour progresser ici donc c’est vraiment pas mal. On s’entend tous bien, il y a une belle ambiance.» 

Épanouie dans son nouveau cocon, Anaëlle apprécie la relation avec ses entraîneurs : « Heureusement que j’ai des coachs comme Norbert ou Noëlle car c’est deux personnes qui rigolent beaucoup. J’aime bien quand il y a une bonne ambiance, j’aime pas trop quand c’est strict et là je m’exprime bien avec eux. »

Un tennis exigeant

Dans cette structure de haute performance, l’objectif est clair : façonner les futures pépites du tennis français. « Une journée type c’est deux entraînements de tennis par jour entrecoupés par un à deux entraînements physiques » détaille Norbert Palmier, coach d’Anaëlle. Ajouter à cela des cours à distance mais surtout des stages et des tournois à l’étranger. Un programme chargé qui ne laisse pas vraiment la place à des activités hors tennis. « On n’a pas vraiment le temps, pendant nos jours de repos, le mercredi après-midi, le samedi et le dimanche on se repose, on fait nos devoirs. Sinon je regarde Netflix ou les Princes de l’amour » sourit l’adolescente.

Mais pour la Saint-Amandoise, le début de saison s’avère frustrant. Les blessures s’enchaînent. Elle reprend la compétition seulement cette semaine dans un tournoi disputé en double en Israël. « Je n’ai pas beaucoup joué. J’ai eu une lombalgie aiguë puis une fracture de fatigue au tibia et enfin une entorse de la cheville. » Une certaine fragilité qui l’empêche de pleinement s’exprimer sur le terrain selon son entraîneur. « Elle est encore un peu jeune et a besoin de se construire un physique parce que son tennis demande des qualités physiques qu’elle n’a pas encore complètement. »

Objectif Paris 2024

Il ne voit néanmoins aucune limite à sa protégée. « C’est une joueuse qui s’appuie sur un très gros service, un gros coup droit et une très belle volée. Elle a le sens du jeu. Ce qui est très agréable c’est qu’elle va chercher les points au filet, c’est atypique chez les filles. » Un jeu tout en punch qui colle à ses joueurs préférés, Serena Williams ou Rafael Nadal. Du côté de la nouvelle génération, elle apprécie également Sloane Stephens ou Denis Shapovalov. Dans quelques années, elle pourra pourquoi pas les côtoyer sur le circuit. Car Anaëlle a de grandes ambitions pour sa carrière. « Je rêve d’être top 10 et de gagner des Grands Chelems. Maintenant à court terme l’objectif c’est de grappiller des points pour apparaître dans les tableaux juniors. » Prochaine échéance, les qualifications du tournoi juniors de Roland-Garros. Cependant, il flotte également dans sa tête un doux rêve olympique. « J’aurais 21 ans pour les Jeux de Paris 2024. Si j’arrive à poursuivre ma carrière comme il faut j’espère être prise en équipe de France. Représenter le pays aux Jeux Olympiques ? Ce serait incroyable. »

Laurent Vignasse

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