Lilian Marmoussez : « La compétition me manque »

Le mardi 17 mars dernier, Lilian Marmoussez s’est vu confiner comme tous les Français. Un véritable coup d’arrêt pour le jeune Picard. Auteur d’un début de saison canon, le tennisman de 18 ans a notamment atteint les demi-finales du tournoi de Casablanca. De retour à l’entraînement depuis un mois et demi, il ne souhaite qu’une seule chose : reprendre la compétition.

« Trois mois c’est long ! La compétition, les matchs, l’adrénaline… Tout me manque. C’est pour ces émotions que je fais du sport. » À peine majeur, Lilian Marmoussez s’imaginait entrer dans la cour des grands en 2020 : bac, majorité, premiers matchs sur le circuit masculin ITF (Fédération internationale de tennis) … avant la pandémie.

Confinement : préparation physique et bac

En famille, Lilian a bien vécu le confinement : « J’étais chez mes parents en Picardie avec ma sœur et mon cousin. C’était sympa. Ça faisait longtemps que je n’avais pas passé autant de temps avec ma famille. Même à Noël, je ne reste pas autant à la maison. »

Le premier mois, le natif de Senlis en a profité pour se maintenir en forme : basket, musculation, vélo d’appartement… Des activités qui ne remplacent en rien le tennis. Mais par chance, Lilian habite tout près d’un club. « Pendant un mois, j’ai joué avec un pote à 5 minutes de chez moi, quasiment 1h30 tous les deux jours », se souvient-il. Conscient de cette opportunité, il s’est amusé « à taper dans la balle, histoire de ne pas perdre des habitudes. »

Car Lilian a perdu ses repères pendant le confinement. Des habitudes justement, Lilian en a perdu lors du confinement. « Notamment au niveau tennistique. Pendant deux mois, je n’ai pas eu de conseils ni d’aides de la part de mes entraîneurs », souligne-t-il. En plus d’une préparation physique à suivre, le tennisman a vu ses séances mentales se poursuivre à distance. Tout comme les cours.

L’année 2020 marque le passage du baccalauréat pour Lilian. Une épreuve prévue pour septembre. En temps normal, les entraînements et les compétitions accaparent tout son temps mais « cette année, j’ai plus le temps de réviser », admet le lycéen en terminale STMG. Pourtant, c’est bien un autre événement qu’il prépare pour la rentrée.

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Objectif Roland-Garros Junior

De retour au Centre national d’entraînement (CNE) à Paris depuis un mois et demi, le jeune Picard a retrouvé une vie une presque normale, sauf pour un point : « Désormais je dois porter un masque avant et après chaque entraînement. » Surtout, Lilian a revu ses « potes » du centre et son entraîneur Laurent Raymond. Un soulagement pour lui.

Pensionnaire du CNE depuis 2016, il répète sans cesse que la compétition lui manque. Encore plus pour un joueur qui a été en pleine bourre en début de saison, avec 7 victoires en 11 rencontres sur le circuit junior. « C’est une année tronquée, c’est certain », se résigne le gaucher.

Seulement avec la reprise progressive des compétitions, Lilian aperçoit au loin son objectif « numéro 1 » de la saison : Roland-Garros Junior. « J’attends avec impatience le tournoi. Je me prépare comme un fou, avant d’ajouter. En plus c’est ma surface préférée. » Comme pour Federer, Nadal et consorts, l’édition 2020 a été décalé au 27 septembre.

Lilian affiche en grand son objectif : « Gagner Roland-Garros … ou au moins faire bien mieux qu’en 2018 et 2019. » La première fois en 2018, avec une élimination au dernier tour des qualifications. Puis une seconde fois en 2019, au deuxième tour du tournoi principal. Deux éditions frustrantes pour lui.

L’année 2020 résonne comme une étape charnière dans la carrière et la vie de Lilian Marmousez. Coup du sort, c’est également l’année du Covid-19… Un mal pour un bien pour le jeune homme de 18 ans ? « Plus une année de préparation, répond-il avant de répéter. La compétition me manque ! »

Grégory Scott Dyson

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