Le duo français s’est imposé en quatre sets pour apporter le deuxième point à la France face à la Belgique. En grosse difficulté dans la troisième manche, Herbert et Gasquet ont su remonter, et donner raison au coup de poker de Yannick Noah.
Pierre-Hugues Herbert a attendu cinq minutes avant d’entamer son dernier jeu de service. La Ola lancée par le public français ne voulait plus s’arrêter, pour magnifier une soirée où les supporters auront été à la hauteur de l’évènement. « Le public a été extraordinaire. J’ai pas de souvenir d’avoir eu une telle ambiance en tant que capitaine » se réjouissait Yannick Noah. Ses piques de la veille ont fait mouche. Son choix audacieux d’aligner Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet pour la première fois, aussi. A la fin du premier set (6-1), on pensait même que la partie allait être pliée rapidement. Solides, les nouveaux compères ne commettaient aucune faute directe, et punissaient chaque balle moyenne de leurs adversaires. Herbert à la volée, Gasquet en fond de court. « On a très bien commencé, et on sentait qu’en face ils étaient un peu crispés soulignait le Biterrois. Derrière, on n’a pas réussi à garder la même constance. » Les Belges eux, se libéraient. Avec quelques points spectaculaires, ils empochaient le deuxième set (6-3).
Dos au mur
Moins percutants, les Français n’avaient plus de points faciles. L’emprise de Bemelmans et De Loore sur le match se matérialisait avec un break lors du septième jeu, confirmé ensuite. A 3-5, on ne donnait pas cher de la peau des Bleus. Mais les Belges craquaient au moment de conclure. Plusieurs fautes directes donnaient le débreak à la France (5-5). « On n’a rien lâché, et on s’est mis à croire de nouveau en nous » expliquait Gasquet. Plus en réussite au service et plus agressifs au retour, les Bleus retrouvaient le niveau de jeu du premier set pour empocher le jeu décisif (7-6). La chance des Belges était passée. Les Français continuaient sur leur lancée. Encore au septième jeu, Gasquet sauvait désespérément un coup droit croisé et poussait les Belges à la faute pour prendre leur service (4-3). Les Bleus n’avaient plus qu’à dérouler. Une dernière faute adverse délivrait le public en feu, et Yannick Noah. « Pour moi personnellement c’est vraiment bien qu’ils aient gagné ce match. Sinon ça aurait chauffé pour ma tête. » Le capitaine a gagné son pari, la France mène 2-1. Jo-Wilfried Tsonga doit maintenant réaliser un exploit face à David Goffin lors du quatrième match. Pour ramener un dixième saladier d’argent, et éviter à Noah de faire un autre choix difficile.
Adrien Toulisse
Photo : Juliette Michenaud
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