Il n’est ni joueur, ni entraîneur. Pourtant, il y a six ans, en transformant un simple match de qualification en véritable buzz médiatique, Pierre Etienne Léonard marquait Roland Garros de son empreinte. Ses commentaires sur le site internet de France Télévision lui valurent même le surnom de « commentateur fou ». Un épisode que n’a pas oublié le journaliste.
« Quand j’ai commenté de cette façon sur internet, il y avait des années que je commentais tout seul en cabine alors plutôt que de trouver le temps long et de commenter comme tout le monde, j’ai préféré le faire de manière ludique. »
Ludique mais aussi déjanté, le cocktail parfait pour se faire connaître. Très vite, les commentaires sur les réseaux sociaux se multiplient, parfois négatifs, des avis auxquels Pierre Etienne Léonard ne prête que peu d’attention. « Ce ne sont finalement que des centaines d’internautes qui commentent sur les réseaux sociaux, donc évidemment si quelqu’un le fait très mal on le sait vite. Mais après, ce n’est que leur avis et pas forcément celui de tous les téléspectateurs. »
Cette année, le « commentateur fou » officiera en première ligne durant la Quinzaine comme remplaçant de Lionel Chamoulaud et de Mathieu Lartot. Une situation qui fait de lui « le plus heureux des hommes. »
Il faut dire que Pierre Etienne Léonard connaît particulièrement bien le tennis. Ancien élève d’un sport-étude, il a grandi aux côtés de la petite balle jaune mais aussi au contact de Roland-Garros et de sa légende.
« Pour moi, c’est le plus grand tournoi du monde. Je me souviens d’exploits que j’aie pu vivre en tant que spectateur, ma boîte à souvenirs est pleine d’émotions grâce à Roland. »
Des exploits, Pierre Etienne Léonard aspire à en commenter. Mais il ne rêve pas forcément de la finale. Lui aimerait plutôt vivre le grand frisson de la communion entre un joueur français et son public. « Je rêve de commenter un Français qui bat un grand joueur. Pour me laisser griser par l’ambiance du court, par les spectateurs. Plus qu’un grand match, je veux vivre des émotions au travers d’un exploit français. »
D’ailleurs, quand on lui demande de raconter son plus beau souvenir de la Quinzaine, il n’hésite que très peu de temps. « La victoire en double mixte de Richard Gasquet et de Tatiana Golovin. J’avais suivi tout leur parcours, ils n’étaient pas favoris et ils ont gagné. Plus que la victoire, c’est le parcours qui m’a marqué. On ne gagne pas souvent un grand chelem, surtout en individuel. Au moins, ils auront gagné Roland une fois. J’imagine que gagner devant le public français, c’est un souvenir impérissable. »
Un souvenir impérissable, c’est exactement ce que veut Pierre Etienne Léonard. À cinq semaines du premier service, il ne ressent en tout cas aucune appréhension. Au contraire, il entend bien laisser une nouvelle fois sa marque sur la terre battue parisienne.
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