Trois mots pour cerner Harold Mayot

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A 17 ans, Harold Mayot est l’une des pépites du tennis français. Parmi les meilleurs juniors mondiaux (37e, 7e dans sa catégorie d’âge), le Messin d’origine s’est vite fait un nom à ce niveau. Et n’a jamais caché son ambition de gagner un grand chelem juniors, avant de se consacrer intégralement au circuit professionnel seniors. A un mois de Roland-Garros juniors (2-8 juin), trois personnes de son entourage, qui le suivent dans son évolution, l’ont décrit en un mot.

 

  • Arthur Mayot, son frère : combatif.

Difficile de choisir un mot pour résumer son frère. “Combatif” lance finalement l’aîné des deux frères. Mais aussi “persévérant et talentueux”. Harold a déménagé depuis plusieurs années pour sa carrière sportive, mais les deux frangins entretiennent une relation fusionnelle. Et Arthur continue de le suivre avec admiration. “Je suis tout simplement son plus grand fan”. S’ils n’ont pas l’occasion de se voir autant qu’ils le voudraient, Harold revient à Marly, près de Metz, quand il le peut. L’occasion de se ressourcer, avec sa famille et sa petite amie. Il y tient, les tournées et les semaines au CNE sont parfois longues. Alors les week-ends permettent une petite évasion. Un peu de calme et de sérénité, avant de retrouver les terrains, et son extrême combativité. Une force de la nature, qu’il faut parfois canaliser.

  • Lilian Marmousez, ami et partenaire au Centre National d’Entraînement : nerveux.

“C’est un travailleur mais nerveux, même un petit peu fou” rigole Lilian Marmousez. Les deux espoirs sont bons amis depuis leur passage au CREPS de Poitiers. De nouveau réunis au CNE depuis septembre, après leur victoire aux championnats d’Europe par équipe pendant l’été, ils continuent de se côtoyer. Et tracer leurs chemins respectifs. La fougue de Mayot et le calme de Marmousez ont rapidement collé. Ce caractère à la limite de la folie, Harold en a conscience et travaille dessus. En match il peine parfois à rester maître de ses émotions. Mais cette nervosité reste un de ses grands atouts. À condition de l’utiliser à bon escient.

  • Thierry Tulasne, son entraîneur depuis septembre 2018 : compétiteur.

“C’est un gros compétiteur, avec une sacrée capacité de travail. A tel point qu’il faut parfois le restreindre” constatait Thierry Tulasne, quelques semaines après l’avoir pris en main. De la graine de champion qu’il espère pouvoir faire grandir. “Il a une grosse marge de progression, très intéressante. Dans le jeu et en dehors. Il a beaucoup de volonté et de caractère donc c’est positif. On va essayer de le faire gagner en régularité.” Avec, à terme, un objectif clair : gagner un grand chelem junior. Pour cela, il faut encore qu’il progresse, tennistiquement, mais aussi mentalement. Un des gros axes de travail de leur projet. En s’entourant de l’ex numéro 10 mondial et entraîneur de Sébastien Grosjean, Paul-Henri Mathieu ou encore Gilles Simon, dans le même temps que son arrivée au sein de la structure fédérale, Harold s’est “donné les moyens” de ses objectifs. Il a également arrêté les études, et met tout en place pour devenir un joueur complet. Content d’avoir “un entraîneur de ce niveau, qui peut vraiment [le] faire grandir”, il continue à s’affirmer comme l’un des noms à suivre dans cette nouvelle génération. Avec un esprit de compétition de tous les instants, qui pourrait le mener haut.

A quelques semaines de l’échéance parisienne, l’un de ses plus gros objectifs de la saison, Harold Mayot est ainsi en pleine préparation sur terre battue. “Mais je suis au fond actuellement” ironise-t-il le soir de sa défaite au premier tour du future de Grasse. Si l’on en croit son entourage, le Mosellan a les qualités pour réagir. Et peut-être se faire déjà un nom auprès du public français.

 

Arnaud Leyer

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